La région historique de Rhône-Alpes, aujourd’hui partie d’Auvergne-Rhône-Alpes, dévoile un paysage varié entre les majestueuses Alpes et les vallées verdoyantes du Rhône. Lyon, Annecy et Grenoble, villes emblématiques, offrent un patrimoine riche et une vie animée. Les sommets enneigés comme le Mont Blanc attirent les passionnés de sports d’hiver, tandis que le lac d’Annecy séduit les amoureux des activités nautiques. La région est également un berceau de la gastronomie française avec des spécialités telles que la raclette et la tartiflette. Le Parc National de la Vanoise offre des sentiers de randonnée pour découvrir une nature d’une incroyable diversité. La région Rhône-Alpes allie ainsi nature préservée et trésors culturels, en faisant une destination idéale pour les voyageurs en quête d’authenticité.
Au programme de cet itinéraire en Rhône-Alpes
Rhône-Alpes : la carte pour se repérer
Rhône-Alpes : les lieux à visiter
Le Poël-Laval
Quelle plus belle introduction pour une escapade en Drôme provençale que de commencer par le village de Le Poët-Laval niché dans la vallée du Jabron, au milieu des lavandes et des champs de blé ! Cette ancienne commanderie de l’ordre des Hospitaliers souffre aujourd’hui d’un manque de vie locale mais reste tout de même une étape intéressante pour admirer les vestiges de cette époque au travers du château, des vestiges de la chapelle romane Saint-Jean-des-Commandeurs, de l’ancien lavoir, des maisons de maître en pierres et des remparts qui entourent le village. Sans parler de la vue imprenable sur toute la vallée, amenant forcément à la contemplation. Le temps semble s’être arrêté aux portes du village et l’atmosphère sereine qui y règne est très agréable. Haut-perché, Le Poët-Laval ne laissera aucun répit à des jambes mollassonnes endolories par le manque d’exercice ! Prendre de la hauteur se mérite mais la récompense est au bout de l’effort. Courage !
Mirmande
Les superlatifs viennent à manquer lorsqu’il s’agit de parler du village de Mirmande. Il est l’un des joyaux de la vallée de la Drôme, niché dans un vallon de collines et entouré de vergers. C’est d’ailleurs la production fruitière qui fait la réputation du secteur, sans parler du charme suranné de ce village perché qui offre à ses visiteurs le charme des vieilles pierres et la découverte de nombreuses galeries d’art, de boutiques d’artisans et de bonnes tables qui s’y sont installées. D’ailleurs, en cette fin de journée, et alors que le soleil commence à décliner dans le ciel, je ne résiste pas à l’appel d’une terrasse extérieure à l’ombre des platanes pour me délecter d’une excellente pizza aux ravioles du Dauphiné à partager, accompagnée de deux pintes de bière blonde bien fraîches. Au moment de la digestion, l’ascension dans les ruelles pavées étroites se veut physique mais l’émerveillement est présent à chaque virage de ce dédale de pierres. Encore plus quand le jour vient à décliner presque totalement et que le ciel se transforme en un dégradé de couleurs pastel absolument saisissant. Je reste sans voix, la nature est belle et je suis juste heureux d’en être à cet instant précis. Mirmande est comme un petit coin de paradis, un havre de paix ultra fleuri, pourtant à quelques pas seulement des grands axes routiers et des grandes villes du département. Entre Montélimar et Valence, tous les chemins mènent définitivement à Mirmande. Un village que j’adore et dans lequel je espère vite retourner pour retrouver ce goût de petit paradis trop vite éculé.
Où manger à Mirmande ?
Café Bert — €€
Cet ancien café-hôtel, ouvert en 1846, est installé sur la place principale du village. Véritable lieu de vie et de rencontres, il attire par sa large terrasse extérieure, surplombant le village et ses ruelles pavées. Un cadre cosy et chaleureux, complété par les effluves des pizzas fraîchement mises au four par le pizzaiolo de la maison. Des produits frais, locaux et de saison, ainsi que des recettes traditionnelles, font de la maison une valeur sûre dans le sublime village de Mirmande.
Le Village – 26270 Mirmande
Valence
Valence est une étape incontournable dans la région, l’alliance parfaite entre histoire et vie contemporaine. Située dans le département de la Drôme, à la frontière de l’Ardèche, la ville de Valence se trouve à 1h de Lyon et à seulement 2h de Marseille en voiture, et donc de la mer. D’eau il en est aussi question ici, car Valence est une ville où l’eau coule en abondance. Accolée au Rhône, elle compte plusieurs kilomètres de canaux qui lui valent d’ailleurs le surnom de « petite Venise » (17 kilomètres de canaux principaux, 40 kilomètres en tenant compte des canaux secondaires). La ville attire les visiteurs aussi bien pour mon riche patrimoine historique et culturel que pour son implantation près de la nature. Une balade dans le Vieux Valence est d’ailleurs l’occasion d’apprécier la plus belle partie de la ville. Que ce soit pour la Cathédrale Saint-Apollinaire, de style roman et véritable emblème de la ville ; la place des Clercs, abritant cafés, restaurants, bars et chaque samedi matin le marché alimentaire le plus populaire de la ville pour faire le plein de fruits et légumes, de fromages, d’olives et d’autres spécialités locales ; la Maison des Têtes, un ancien hôtel particulier de style gothique et renaissance qui abrite aujourd’hui une exposition permanente sur l’histoire de Valence ; ou encore mon dédale de petites ruelles piétonnes au charme suranné, la ville cache bien des charmes qu’il est très agréable d’apprécier le temps d’une balade piétonne. Les bistrots d’antan et les restaurants traditionnels ne manquent pas et feront le bonheur de tous les épicuriens tant la ville semble tournée vers sa gastronomie régionale. Pour se mettre au vert, il ne faut pas manquer l’excellent Parc Jouvet, un jardin botanique public de 7 hectares, abritant un petit train électrique faisant le tour du parc et des enclos de biches, en passant par une grande mare aux canards. Un parfait mélange entre les styles de jardin à la française et à l’anglaise avec pour toile de fond l’immanquable Château de Crussol en Ardèche. Pour finir cette visite, c’est sur le Champ de Mars que je déambule maintenant, une jolie esplanade arborée de 3 hectares construite en 1773 et qui a même vu défiler Napoléon Bonaparte en son temps. Au centre se trouve le célèbre Kiosque Peynet réalisé par l’architecte Eugène Poitoux en 1862 et classé monument historique depuis 1982. Depuis, c’est le rendez-vous des amoureux, car, il faut bien l’avouer, son charme est évident et la vue qu’il offre propice aux plus belles déclarations. Petit conseil pratique qui pourrait vous être bien utile, un parking souterrain de plus de 800 places se trouve sous l’esplanade.
Saint-Antoine-l’Abbaye
Je roule cette fois jusqu’aux portes du Vercors. Je suis à une vingtaine de kilomètres de Romans-sur-Isère. Le paysage est vallonné et abrite un étonnant village protégé par une majestueuse abbaye. Saint-Antoine-l’Abbaye se dévoile autour de l’édifice, considéré comme l’une des réalisations gothiques les plus remarquables du Dauphiné. La visite du village est agréable, avec des échoppes au charme d’antan et des ruelles étroites qui me plongent dans l’ambiance médiévale. Mais le village souffre d’un trop-plein de travaux de réhabilitation. Il n’est pas évident de me projeter alors que la moitié du village est en travaux. Néanmoins, il m’est donné d’admirer de modestes maisons à colombages dans le faubourg, une halle médiévale au cœur du village, avant de rejoindre le haut du bourg qui, lui, se distingue par ses demeures élégantes aux façades bourgeoises. Le secteur de l’abbaye abrite la majorité des artisans, des ateliers et des boutiques commerçantes. D’ailleurs, les arbres de la cour revêtent des couleurs automnales du plus bel effet. Après la visite de l’église abbatiale, je quitte le village, quelque peu frustré de n’avoir pu l’approfondir mais avec l’engagement d’y revenir dans quelques années pour redécouvrir ce village plein de jolies promesses totalement restauré.
Pont-en-Royans
Direction un petit village isérois qui promet de m’en mettre plein les yeux. Situé dans la microrégion du Royans, aux portes de la Drôme et donc à la frontière avec l’Isère, le village de Pont-en-Royans a en effet un charme évident. Enserré à flanc de roches à l’entrée des Gorges de la Bourne, et reconnu comme l’un des bourgs les plus curieux en Dauphiné, ce petit village entre rivière et montagne impressionne pour la beauté de ses maisons suspendues au-dessus de la Bourne. Pont-en-Royans est même devenu la véritable capitale touristique du Royans et vient d’être élu comme le plus beau village d’Isère par les habitants du département. Il ne figure pas (encore) parmi « Les Plus Beaux Villages de France » mais pourrait tout à fait prétendre au label tant il a ce charme et cet attrait qu’on recherche dans ces cas-là. Les maisons colorées suspendues sont les derniers témoins de l’époque médiévale, certaines bâtisses datant du XVIe siècle. Des vestiges de l’époque il ne reste pas grand-chose si ce ne sont ces maisons qui donnent au village tout son caractère. La vie est paisible, avec cette rivière qui coule en contrebas et cette route de montagne qui serpente au milieu des falaises et du petit village. J’enchaîne avec une balade rapide dans les petites ruelles de pierre, très étroites par endroit, avant de me rendre compte que le village souffre hélas d’un manque de vie commerçante. Un nouvel essor permettrait à Pont-en-Royans de retrouver une certaine dynamique et pourquoi pas de devenir le nouveau fleuron de toute la région. Avis aux amateurs de charme et de couleurs, c’est définitivement vers ce village qu’il faudra rouler.
Grotte de Choranche
L’occasion m’étant donnée de traverser le Parc naturel régional du Vercors, je décide en chemin de marquer un arrêt à la Grotte de Choranche en empruntant la magnifique route qui serpente dans les gorges de la Bourne, un canyon au fond duquel coule la rivière. La départementale relie Pont-en-Royans à Villard-de-Lans via une route de montagne où de grosses falaises dominent la route. J’arrive au parking de la grotte. Il y a déjà quelques voitures, sûrement des visiteurs se préparant pour la prochaine visite. Celle-ci débute au pied des falaises en entrant par une petite porte creusée dans la roche. Dès les premières minutes, la température baisse et je m’enfonce dans l’une des salles principales. Il fait 10° à présent, comme en toute saison ici. Bien qu’il n‘y ait que quelques salles ouvertes au public, trois pour être précis, notre instructrice du jour nous informe que la Grotte de Choranche comporte en réalité plus de 32 kilomètres de galerie explorées à ce jour. Je n’en ferai qu’une toute petite partie évidemment. La grotte est traversée par la Serpentine, une rivière souterraine formant des cuvettes d’eau naturelles et un lac souterrain. Le niveau de l’eau varie en fonction des tempêtes mais revient toujours à un niveau stable permettant l’accès à la grotte. Les eaux cristallines aux couleurs vert émeraude sont splendides. Il est vraiment fascinant d’observer cette vie sous terre et de se rendre compte que des écosystèmes peuvent se former même aussi profondément sous terre. Je retrouve les formations calcaires classiques d’une telle grotte, à savoir des stalactites et des stalagmites en majorité. Des colonnes aussi quand les deux se rejoignent. Et enfin, beaucoup plus impressionnant, des plafonds couverts de fistuleuses, des formations allongées et translucides formées par des gouttes d’eau liées à l’infiltration. Il faut 100 ans pour que 5 centimètres de fistuleuse se forment ! Leur finesse est impressionnante et leur fragilité évidente. Des vitres épaisses protègent d’ailleurs les formations des mains baladeuses. C’est assurément ce qui fait la spécificité de Choranche et sa richesse. Dans la dernière salle, je découvre le programme auquel participe la grotte. Le protée anguillard, une sorte de salamandre aveugle et translucide, vit ici en captivité. Originaire des grottes des Alpes dinariques des Balkans occidentaux, cette espèce a été amenée à Choranche ainsi qu’à la grotte de Clamouse dans l’Hérault dans le cadre d’un projet de recherche et de protection de l’espèce. Bien qu’il puisse vivre plus de 100 ans, le protée ne s’est jamais reproduit en captivité. Cette visite d’une heure environ s’achève sur un son et lumières mettant en exergue une sorte d’orgue formé par la roche. Le moment est sympathique et ajoute un peu de magie à cette visite, avant que je ne retrouve la lumière du jour pour poursuivre ma route via le Massif de la Chartreuse jusqu’à Annecy.
Après avoir parcouru les joyaux naturels et culturels de la région Rhône-Alpes, il est indéniable que cette terre regorge de trésors à découvrir. Des sommets majestueux aux rivières sinueuses, des villages médiévaux aux cités modernes, chaque étape de cet itinéraire a offert une plongée captivante dans la diversité de la région. J’espère que cet article a suscité en vous l’envie d’explorer ces contrées, de vous laisser imprégner par leur histoire, et de goûter à leur charme unique. Préparez-vous à de nouvelles découvertes et à des moments inoubliables dans la région, où chaque panorama vous raconte une histoire, et chaque sentier vous guide vers l’inattendu. Bon voyage !