Le littoral de la Charente-Maritime est une symphonie en bleu et blanc, où le bleu profond de l’océan Atlantique se marie harmonieusement avec le blanc éclatant des maisons traditionnelles. Les plages de sable fin s’étendent à perte de vue, invitant à la détente et aux loisirs nautiques. La Rochelle, fière de son vieux port historique, est une ville maritime emblématique. Ses tours médiévales et ses quais animés en font un lieu incontournable. À proximité, l’île de Ré séduit par ses villages pittoresques et ses pistes cyclables qui parcourent les dunes. Plus au sud, l’île d’Oléron offre un écrin de nature sauvage entre forêts de pins et marais salants. Côté patrimoine, les forts Vauban, érigés pour protéger la côte, sont des témoignages historiques à découvrir. Le littoral de la Charente-Maritime, entre plages, ports et trésors architecturaux, vous promet une escapade inoubliable.
Au programme de cet itinéraire en Poitou-Charentes
Poitou-Charentes : la carte pour se repérer
Poitou-Charentes : les lieux à visiter
La Rochelle
Incontestablement le plus beau port de la région, la ville de La Rochelle est bien sûr une étape incontournable. C’est sous un ciel bleu que je découvre la perle de la Charente-Maritime, accueilli par les trois tours emblématiques du Vieux-Port. Pour la petite histoire, c’est grâce à ce port que La Rochelle a gagné en importance au fil des siècles, devenant une plateforme d’échanges commerciaux majeure, et étant aujourd’hui un haut lieu de tourisme en saison. La tour de la chaîne et la tour Saint-Nicolas accolée au phare rouge offrent une composition de carte postale. La tour de la Lanterne plus excentrée est la troisième tour de La Rochelle, protégeant son front de mer.
Je ne résiste pas au plaisir de me balader sur les quais pour immortaliser ces monuments, avant de m’enfoncer dans le quartier Saint-Nicolas, situé entre le quai Valin et la rue Sardinerie. Un quartier à la fête, comme en témoignent les fanions accrochés au-dessus de nos têtes, avec un esprit bohème qui règne dans les rues, à l’image de ses friperies, ses restaurants et bars branchés ou encore ses boutiques d’artisanat.
Retour sur le port, au pied de la tour de la Grosse Horloge. Avec les trois tours, c’est le monument le plus symbolique du Vieux-Port. Il s’agissait autrefois de la porte d’entrée de la vieille ville, bien qu’aujourd’hui la porte n’ait rien perdu de ses deux fonctions premières : donner accès aux rues commerçantes et afficher l’heure. En effet, elle accueille une horloge datant du XVe siècle, permettant aux habitants d’avoir l’heure. Je m’enfonce dans le dédale de ruelles pavées.
Les styles se mélangent dans une harmonie totale. J’arrive un peu par hasard au fil de mes pérégrinations devant les halles qui constituent le Vieux Marché de La Rochelle. Situé au cœur de la vieille ville, il est littéralement le berceau de la vie commerçante. Les Halles étant fermées à l’heure où je me présente, je me contente du marché des primeurs et maraîchers sur la place extérieure. Les vendeurs sont nombreux et les produits de saison proposés de toute beauté. Je succombe plutôt à une part de brioche vendéenne, une spécialité du département voisin, en bon épicurien que je suis !
Pour rester dans le thème, je déambule cette fois dans la rue Saint-Jean du Pérot, surnommée grossièrement « la rue de la bouffe », regroupant la plus forte concentration de restaurants de la ville. Il y en a pour tous les goûts, du plus traditionnel au plus exotique. La rue pavée semi-piétonne, récemment rénovée, demeure animée jusqu’à la fermeture des restaurants et en jette par la beauté de ses façades claires aux volets blancs.
Je reviens à présent sur mes pas pour regagner le quai Duperré. Vous croiserez en chemin différentes agences qui vous proposeront une excursion en bateau pour aller admirer le Fort Boyard, rendu si célèbre par le jeu télévisé sur France Télévisions. Je suis cette fois le quai du Carénage pour arriver au bout sur une petite passerelle métallique pivotante enjambant les eaux du Vieux-Port.
J’arrive dans le quartier du Gabut, un quartier récemment réhabilité et devenu le nouveau repère des artistes de la ville. D’ailleurs le street art omniprésent sur les murs du quartier est bien là pour le démontrer. Avec ses maisons en bois de couleurs vives, peintes en jaune, en bleu ou en rouge, le Gabut occupe une nouvelle place centrale dans la ville de La Rochelle. Cet ancien quartier de pêcheurs a été entièrement réhabilité pour devenir aujourd’hui un lieu touristique animé. Il s’étend entre la rue de l’Archimède, le quai Georges Simenon, le quai de la Georgette et le quai du Gabut qui encadrent le maillage de logements, bureaux, boutiques, cafés et restaurants bordés de terrasses avec vue sur la mer. Orienté du côté du Vieux-Port, le quai du Gabut est d’ailleurs l’endroit parfait pour siroter un cocktail avec une vue imprenable sur les voiliers du bassin à flot. Une pause au soleil bien méritée après ces quelques heures de crapahute dans la ville.
Côte Sauvage
Direction la Côte Sauvage pour prendre un grand bol d’air frais. Et pour cela rien de mieux que la Côte Sauvage, la partie du littoral qui s’étend de la pointe de la Coubre, à la limite de la commune de Les Mathes La Palmyre, jusqu’à la pointe espagnole, proche de la ville de Ronce-les-Bains, sur la commune de La Tremblade. Comme son nom l’indique, c’est une plage sauvage d’une vingtaine de kilomètres. Depuis le parking, il suffit de traverser la forêt de La Coubre puis d’escalader les dunes de sable pour arriver sur une plage préservée de toute influence humaine. Sauvage et redoutable, elle est devenue mon paradis des amateurs de promenades au grand air, de surf et de bodyboard sur une plage large et agréable. Ce jour-là, les vagues sont particulièrement déchainées et l’océan est vraiment impressionnant. Le bourdonnement sourd couvre toutes mes conversations et je suis résolu à observer la force des éléments dans un silence total. L’écume marine formée par ces grosses vagues forme une sorte de mousse blanchâtre s’étendant sur des kilomètres de sable. Les visiteurs viennent autant ici pour marcher face à la vue que pour faire du sport. Il faut avouer que le coin est comme un petit paradis avec l’horizon à perte de vue. Le phare de La Coubre se dresse au loin majestueusement. Mais attention aux apparences, ici l’eau aussi peut être sauvage ! La baignade est plus que déconseillée tant les courants marins sont forts, tandis que la pratique du surf est réservée aux plus aguerris car dangereuse elle aussi. La Côte Sauvage est plus adaptée aux instants contemplatifs qu’aux moments de baignade. Pour cela, mieux vaut se rapprocher de Royan, où la plage est aménagée et les eaux bien plus propices aux bains en toute sécurité.
Royan
Lors de ma visite à Royan, j’ai plongé dans l’univers captivant de la pêche au carrelet, une tradition ancrée le long des côtes charentaises. En déambulant sur les quais, ces charmantes cabanes en bois sur pilotis m’ont immédiatement séduit. Chacune d’entre elles semblait murmurer des récits marins, évoquant un passé riche en histoires de pêche. Perché sur la plateforme, j’ai observé avec émerveillement les pêcheurs manœuvrer leurs filets avec une aisance remarquable, orchestrant une danse avec les vagues de l’Atlantique. La vue imprenable depuis ces postes de pêche a ajouté une dimension spectaculaire à cette expérience, créant une connexion profonde entre la tradition, la nature et l’art de la pêche. Royan s’est révélée être bien plus qu’une destination balnéaire ; elle est devenue pour moi une escale incontournable, offrant une plongée authentique dans l’âme maritime de la Charente-Maritime. Une aventure où le carrelet devient le narrateur d’un héritage marin précieux.
Cognac
Petit crochet par Cognac, célèbre pour son eau-de-vie de vin produite autour de la ville, une grande partie de la Charente, la presque totalité de la Charente-Maritime et quelques enclaves en Dordogne et dans les Deux-Sèvres. La consommation d’alcool n’étant pas vraiment recommandée, c’est plutôt sur le patrimoine architectural que je vais axer mon attention. Je débute ma balade par le cœur de la ville, entre les rues Grande, du Canton, de l’Isle d’Or et Saulnier. L’occasion d’apprécier la richesse de ces ruelles pavées de toute beauté, encore endormies à cette heure matinale. Les façades sont maculées de tons clairs, tout comme les vieux volets en bois, et seules de rares couleurs viennent perturber cette monotonie de tons. L’ambiance est vraiment agréable et la ville se révèle être une belle surprise. Je passe devant la très jolie Église Saint Léger, suivie de la maison de La Lieutenance rappelant l’héritage médiéval de Cognac, avant de longer les grandes maisons de cognac de la ville. Emblème de la ville, il faut savoir que la production de l’eau-de-vie est exportée à 98% ! J’aurais pu me laisser tenter par une petite dégustation mais je préfère m’abstenir au profit d’une dernière escapade le long du Quai Maurice Hennessy pour longer la Charente, avant de rejoindre la jolie Porte Saint-Jacques pour clôre cette première visite de la ville.
Poitou-Charentes : les bonnes adresses
Le Parc des Graves — €€
Cette petite cabane ostréicole installée près du chenal à Mornac-sur-Seudre est une valeur sûre pour déguster une spécialité locale typique de Charente-Maritime : l’éclade de moules. Sur un plateau en chêne sont rangées de manière circulaire et minutieuse les moules sur la tranche, recouvertes d’aiguilles de pin et cuites à l’étouffée, à la chaleur des braises de pin, sous vos yeux. Un spectacle visuel mais aussi gustatif, une fois que les moules gisant dans leurs cendres arrivent à table, à déguster avec du pain et du beurre salé. Pour les amateurs de fruits de mer, la maison sert aussi des assiettes composées au choix, entre crevettes roses et grises, palourdes et bien sûr huîtres Marennes-Oléron, élevées sur leurs parcs, et affinées dans les claires jouxtant l’établissement. Une bonne adresse, malgré l’accueil en demi-teinte et une attente un peu longue avant l’arrivée des plats à table.
5 route de la Seudre – 17113 Mornac-sur-Seudre
La Crique – Suzac Beach House — €€
Une très belle surprise que cette adresse installée dans une crique privée à Meschers-sur-Gironde. Dès mon entrée, j’ai été sous le charme de la décoration intérieure et du cadre tamisé. Les murs bleu pétrole, les cordages au plafond, le mobilier en bois, les chaises larges en rotin, l’ambiance générale est soignée et délicate. Le personnel est hyper accueillant, la carte fournie et les recettes recherchées, les prix très corrects pour la qualité dans l’assiette et l’expérience générale hyper agréable. Le restaurant bénéficie de plus d’une terrasse extérieure pour les beaux jours, me garantissant un repas pratiquement les pieds dans le sable, en tous cas face à l’océan déchaîné. Une adresse que je vous recommande, pour un voyage culinaire dans l’assiette dans un cadre raffiné propice à l’évasion.
119 boulevard de Suzac – 17132 Meschers-sur-Gironde
Le BarOuf — €
Il est très étonnant de trouver un tel lieu dans la rue principale d’un petit village, et pourtant ! Le BarOuf porte bien son nom et vous transporte dans la folie de ses propriétaires. Plafond en fausse vigne grimpante éclairée par une guirlande champêtre pour l’arrière-salle, décoration chinée et colorée, mobilier en bois ancien, buffets salés et sucrés, carte alliant produits de saison, tapas, salades, planches de cochonnaille, cocktails traditionnels, vins locaux, bref… Vous l’aurez compris, ici, vous êtes dans le royaume de l’épicurisme. Le BarOuf est ouvert toute l’année, parfois jusqu’à tard dans la soirée le week-end, et réjouit tout autant les touristes de passage dans le village en haute saison que les locaux le reste de l’année.
30 rue du Port – 17113 Mornac-sur-Seudre