Lancez-vous dans un road trip authentique en Lorraine, loin des itinéraires touristiques habituels. Explorez des joyaux méconnus tels que Saint-Quirin, un village empreint de mysticisme et d’une histoire religieuse captivante, sous le ciel bleu et les collines verdoyantes. Poursuivez votre périple à Metz et Nancy, où l’architecture historique et la vie culturelle dynamique vous immergeront dans l’âme lorraine. Prenez le temps de vous ressourcer au Lac de Madine, un cadre bucolique idyllique, avant de vous imprégner de l’émotion palpable à Verdun, véritable musée à ciel ouvert de la Première Guerre Mondiale. Cette aventure promet de vous faire découvrir la Lorraine sous un angle unique.
Au programme de cet itinéraire en Lorraine
Lorraine : la carte pour se repérer
Lorraine : les lieux à visiter
Saint-Quirin
Mon exploration de la Lorraine commence en douceur, au petit matin, à Saint-Quirin, un village classé parmi Les Plus Beaux Villages de France. Sous un ciel bleu éclatant, le village se pare de ses plus belles couleurs, avec des bosquets fleuris et des collines verdoyantes. L’église centrale et la chapelle perchée sur les hauteurs témoignent de l’importance passée de la religion dans ce lieu. Un ruisseau traverse le village, ajoutant une touche d’harmonie naturelle, et une fontaine légendaire y puise ses eaux aux vertus mystérieuses. L’ascension vers la chapelle haute offre une vue panoramique à couper le souffle, récompense de l’effort. Bien que le village de Saint-Quirin puisse sembler modeste en attractions, il se révèle être une introduction charmante avant de partir à la découverte des deux villes emblématiques de la Lorraine.
Nancy
Mon arrivée à Nancy se fait sous un ciel d’un bleu parfait, sans nuage à l’horizon. Les températures estivales achèvent de me plonger dans un rêve éveillé ! J’entame ma découverte par la Place Charles III, la plus vaste du quartier Ville-Neuve. Bordée de cafés et de restaurants, cette place récemment rénovée respire au rythme des habitants, qui s’y retrouvent avec joie à toute heure du jour. L’église Saint-Sébastien, majestueuse construction du XVIe siècle, se dresse fièrement, ornée d’une imposante horloge dorée, véritable métronome du quotidien des nancéiens.
Après un café pris au soleil, je mets le cap vers la place emblématique de la ville : la Place Stanislas, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Mon chemin me guide à travers des ruelles pavées, où de charmantes boutiques apportent une touche pittoresque. Nancy dévoile tout son charme, son cœur historique révélant la grandeur des siècles passés qui ont façonné son architecture.
La Place Stanislas, joyau du centre-ville, est une merveille à elle seule. Je passe l’une des six grilles dorées de style rococo, créées par Jean Lamour, ancien ferronnier et serrurier lorrain. Je découvre une place d’une beauté saisissante, pavée de blanc, entourée d’édifices classiques tout aussi immaculés. Le ciel azur et le soleil subliment ce spectacle presque irréel qui s’offre à moi. Chaque détail m’enchante, du majestueux Hôtel de Ville à la statue imposante de Stanislas Leszczynski, duc de Lorraine à l’origine de cette place. Des pavillons, des hôtels particuliers, le musée des Beaux-Arts, l’Opéra-Théâtre et des restaurants prestigieux complètent cette scène. Deux fontaines de style rococo marquent l’aboutissement de ce somptueux ensemble, rendant hommage à Neptune et Amphitrite. L’or fin qui les pare ajoute une touche de luxe à cet ensemble artistique.
Je quitte la place par l’Arc Héré, du nom de l’architecte lorrain Emmanuel Héré, chargé de la conception de la place. Je débouche sur une autre place pittoresque, la Place de la Carrière, dominée par le Palais du Gouvernement. Les parisiens y trouveraient des similitudes avec les Jardins du Palais Royal. À gauche, se dresse la splendide Basilique Saint-Epvre, dont le clocher émergeait déjà, quelques minutes auparavant, sur la Place Stanislas baignée de soleil. À droite, l’appel de la verdure me guide vers le Parc de la Pépinière. Ce magnifique espace vert au cœur de la cité abrite des sentiers paisibles, une roseraie et même un petit zoo.
Je retrouve rapidement la Grande Rue qui me plonge littéralement dans le vieux Nancy, la partie la plus ancienne de la ville. Ma promenade me conduit à la Porte de la Craffe, l’une des anciennes entrées de la cité. Parfaitement préservée, avec ses deux tourelles coiffées d’ardoises, elle demeure l’un des vestiges les plus imposants des fortifications médiévales érigées au XIVe siècle au nord de la vieille ville.
Mon périple se clôture par la découverte de la façade atypique et rétro de l’atelier de l’association Dynamo, qui se consacre à la collecte, la réparation et la vente à prix modique de vélos d’occasion dans le cadre d’un atelier participatif. Un véritable saut dans le temps, dans une ville qui n’a rien perdu de son charme au fil des siècles. J’ai été véritablement conquis par le cœur de la ville, en totale opposition avec les axes modernes et récents qui y mènent. Mon bref passage à Nancy ne fait que renforcer mon envie d’y revenir, de prendre davantage de temps pour explorer les multiples curiosités que ses ruelles ont à m’offrir.
Lac de Madine
Le Lac de Madine, joyau lorrain niché au cœur de la Meuse, m’offre une parenthèse de quiétude au sein d’un écrin naturel préservé. D’une superficie de plus de 1100 hectares, il constitue un véritable paradis pour les amateurs de plein air. Ses eaux paisibles m’invitent à la pratique de nombreuses activités nautiques, du canoë au paddle, en passant par la voile. Les plages aménagées sont idéales pour lézarder au soleil ou m’adonner à un pique-nique convivial en famille. Les passionnés de pêche y trouvent également leur bonheur, le lac étant réputé pour ses populations variées de poissons. Les alentours boisés sont propices à de belles balades à pied ou à vélo, offrant des points de vue imprenables sur le lac. Les oiseaux migrateurs y trouvent refuge, faisant du site un lieu privilégié pour les amateurs d’ornithologie. Le Lac de Madine, véritable écrin de verdure, se dresse comme une oasis de sérénité au cœur de la Lorraine, m’invitant à une parenthèse nature ressourçante.
Verdun
En milieu d’après-midi, je prends la route en direction de Verdun, une ville empreinte d’une histoire douloureuse et d’une symbolique profonde. En chemin, j’ai fait un bref arrêt au Lac de Madine pour me rafraîchir, sous des chaleurs accablantes. Verdun, témoin d’une bataille meurtrière lors de la Première Guerre Mondiale (1914-1918), est un véritable musée à ciel ouvert où le devoir de mémoire est omniprésent.
À mon arrivée à Verdun, je découvre une ville qui semble figée dans le temps, avec ses façades préservées malgré le temps qui passe. Elle porte en elle une atmosphère à la fois vénérable et déchirante. L’imposant monument à la Victoire et aux Soldats de Verdun, au cœur de la cité, rappelle le carnage qu’a été le champ de bataille où la nouvelle ville a émergé. Un escalier central de 73 marches mène à une crypte abritant les noms des soldats médaillés de Verdun. Au sommet de la tour de 30 mètres, un guerrier, appuyé sur son épée, regarde vers l’Est, un symbole qui prend toute son ampleur lors des commémorations de l’Armistice.
Malheureusement, j’arrive trop tard pour visiter la citadelle souterraine. Je décide donc de camper aux alentours de Verdun pour la nuit, sur des terres qui ont connu l’horreur quelques décennies plus tôt. Le lendemain, j’ai la chance de pouvoir me joindre à une visite, les réservations étant limitées en raison de la pandémie.
La citadelle souterraine, également connue sous le nom de citadelle basse, fut creusée à la fin du XIXe siècle en tant que poste de commandement stratégique. Elle s’étend sur 7 km de galeries à la fin de la Première Guerre mondiale. Elle pouvait accueillir près de 2000 hommes en temps normal, mais a abrité plus de 10 000 soldats durant la bataille de Verdun en 1916. Grâce à un système de nacelles autoguidées, je suis les traces des Poilus qui ont trouvé refuge dans ces galeries pendant la bataille. Cuisine, boulangerie, salle de banquet, hôpital, chambrées, poste télégraphique, tranchées : je parcours différents tunnels tandis qu’une bande sonore me rappelle l’horreur vécue à Verdun pendant la guerre.
Un moment fort de la visite se déroule dans l’une des casemates qui retrace la cérémonie du 10 novembre 1920, lors de laquelle le Soldat Inconnu fut choisi, témoignage suprême de toute une nation pour un lieu désormais empreint de symboles. Cette visite m’éclaire sur la mission de Verdun au fil des ans : transmettre le devoir de mémoire aux générations futures.
L’après-midi, je me dirige vers l’Ossuaire de Douaumont, un monument érigé en mémoire des soldats de la bataille de Verdun en 1916. Sa forme atypique évoque une épée enfoncée dans le sol, et son extérieur en béton brut témoigne du contraste que je vais découvrir à l’intérieur. Il abrite environ 130 000 corps de soldats français et allemands non identifiés. Je suis ensuite confronté à l’immensité des pelouses parsemées de milliers de tombes de soldats tombés à Verdun, de toutes confessions, origines et âges. Une tristesse immense m’envahit, me faisant réaliser l’horreur d’une bataille qui, bien que d’une durée de « seulement » 9 mois et 27 jours, a entraîné plus de 700 000 pertes (morts, disparus ou blessés) : 362 000 soldats français et 337 000 allemands. Les rosiers plantés au pied des tombes apportent une touche de couleur à ce paysage empreint de silence.
Le devoir de mémoire revêt une importance cruciale en venant à Verdun et dans tous ces lieux chargés d’histoire, de notre Histoire, pour empêcher à jamais l’horreur de revenir à l’ordre du jour. L’émotion fut vive sur ces terres au passé si lourd…
Lorraine : les bonnes adresses
FOX (COFFEE SHOP) — €
Le FOX est un véritable bijou parmi les coffee shops en France. Niché à quelques pas de la gare ferroviaire de Metz, cet établissement imaginé et dirigé par le duo Florian et Alexis ne manque pas de charme : un lieu historique préservé dans son jus, avec ses murs en briques apparentes et sa décoration dénichée dans les brocantes locales. Dès le seuil franchi, je plonge dans l’atmosphère du grenier de mes grands-parents. Des centaines d’objets chinés sont soigneusement disposés sur d’antiques meubles, témoins intemporels du temps qui passe. Voici le pari audacieux et réussi de cette équipe de créatifs. La carte propose toutes les boissons gourmandes que l’on attend d’un tel établissement, avec une variété de thés, cafés, lattes et eaux détox. Mais ce qui distingue le FOX, au-delà de sa décoration chaleureuse, c’est la possibilité de savourer des jus de fruits frais pressés à la minute, de grignoter une sélection étendue de snacks salés, de repartir avec une part d’une pâtisserie maison gourmande à souhait, ou encore de se régaler d’un des délicieux cookies confectionnés dans le laboratoire, à toute heure de la journée. Le succès est tel que l’établissement a récemment triplé sa surface d’accueil, en faisant le plus grand coffee shop du Grand Est, et les produits sont souvent en rupture de stock en cours de journée. C’est une adresse que j’aime particulièrement, devenue mon repaire lors de mes passages en Lorraine. Une tanière où il fait bon s’attarder !
6 rue Gambetta – 57000 Metz
En parcourant cette région riche en histoire et en diversité, j’ai plongé au cœur de la Lorraine, découvrant ses trésors insoupçonnés et ses paysages enchanteurs. Chaque étape, qu’elle soit historique au sein des cités médiévales ou ressourçante dans les espaces naturels préservés, a révélé une facette unique de cette terre de l’Est de la France. J’espère que cet itinéraire vous a inspiré à explorer à votre tour cette région aux mille visages.