La Haute-Normandie, région chargée d’histoire et de paysages enchanteurs, s’offre à vous pour une escapade mémorable. Entre falaises blanches, châteaux médiévaux et charmants villages, chaque coin de cette terre normande dévoile des trésors méconnus et des joyaux architecturaux. Dans cet itinéraire minutieusement conçu, je vous invite à une immersion au cœur de la Haute-Normandie, à la découverte de ses richesses culturelles et naturelles.
Au programme de cet itinéraire en Haute-Normandie
Haute-Normandie : la carte pour se repérer
Haute-Normandie : les lieux à visiter
Veules-les-Roses
Niché entre mer et campagne sur le plateau de Caux, surplombant les falaises de la Côte d’Albâtre, le charmant village de Veules-les-Roses illustre parfaitement cette double influence. Je cède rapidement à la tentation de me frayer un chemin au travers des robustes falaises de calcaire pour rejoindre la longue plage de sable gris qui s’étend en contrebas. Je chemine parmi les cabines de plage, rappelant ainsi la vocation première de cette station balnéaire. La Veules, considérée comme le plus petit fleuve de France, se jette ici dans la Manche. Bien que son eau soit plutôt fraîche, elle fait le bonheur des petits et des grands. Je suis distancé par les imposantes falaises en arrière-plan, désormais subjugué par le superbe panorama qui se déploie devant moi. La suite de ma visite à travers le village ne manque pas de charme. Entre chaumières et petits canaux, cette petite cité de caractère a su préserver avec brio le charme de l’ancien. C’est cet équilibre subtil qui confère tout le cachet à ce village fleuri très prisé.
Saint-Valery-en-Caux
Saint-Valery-en-Caux, perle de la côte normande, m’a accueilli pour une journée d’exploration à pied. Dès le matin, je me suis perdu dans les ruelles pittoresques du vieux port, imprégnant mes sens des parfums marins. Les maisons à colombages m’ont transporté dans un autre temps, entre histoire et douceur de vivre. Après un repas délicieux à base de produits de la mer dans un petit restaurant local, j’ai décidé de longer la plage. Les falaises et le bruit des vagues m’ont offert un spectacle naturel impressionnant. En fin d’après-midi, le phare m’a guidé vers le port de plaisance, où j’ai pu flâner et observer les bateaux en toute quiétude. Ma journée s’est conclue sur une terrasse avec vue sur le coucher de soleil, un moment de grâce qui a scellé mon amour pour cette charmante cité maritime. Saint-Valery-en-Caux restera un souvenir impérissable de mon périple en Normandie. Les environs de la cité m’ont offert l’un de mes plus beaux emplacements de bivouac du road trip. Niché à flanc de falaises, il propose une vue à couper le souffle sur la Manche, baignée par les derniers rayons du soleil en soirée, et une atmosphère embrumée au petit matin.
Fécamp
La matinée à Fécamp s’égrène doucement, à travers les ruelles pavées et les façades de maisons aux couleurs pastel. La ville dévoile son charme authentique au fur et à mesure de ma déambulation. Les bâtiments, parfois modestes, révèlent une histoire ancrée dans la vie maritime, témoins silencieux des générations passées. Lorsque j’arrive au port, c’est un tableau vivant qui s’offre à mes yeux. Les bateaux, élégamment alignés le long des quais, dansent au rythme des flots. Le reflet du soleil sur l’eau scintille et offre une lumière douce, presque magique. Les mouettes planent au-dessus, ponctuant l’air de leurs appels joyeux. On sent ici une harmonie entre l’homme et la nature, une complicité qui donne à ce port une beauté naturelle et intemporelle. L’horloge tourne et l’heure du déjeuner approche. Je décide de faire halte dans un coffee shop local. À l’intérieur, l’arôme envoûtant du café fraîchement torréfié m’accueille, tandis que l’ambiance chaleureuse m’invite à prendre mon temps. Je déguste ma boisson, accompagnée d’un bagel fait minute plus que bienvenu. Cette pause revigorante me prépare à reprendre mon exploration. Les rues de Fécamp m’enchantent, révélant encore bien des trésors et des surprises. Fécamp, avec sa simplicité authentique et son port paisible, me séduit à chaque coin de rue. Mes pas me guident vers de nouvelles découvertes et de nouvelles aventures, il est déjà l’heure pour moi de reprendre la route.
Valleuse d’Antifer
Me voici dans le Pays de Caux, une zone naturelle emblématique de la région. Ici, j’ai l’occasion de découvrir ce que l’on appelle communément une « valleuse », une dépression du terrain permettant l’accès à la mer. Sur le reste de la côte, cet accès est entravé par la hauteur des falaises crayeuses. Mon choix se porte sur la valleuse d’Antifer, située entre le Cap d’Antifer et Étretat, l’une des dernières valleuses non urbanisées de la Côte d’Albâtre. C’est un choix alternatif à Étretat, littéralement pris d’assaut par les touristes en été, où le stationnement se révèle tout simplement impossible ! Sur le parking, au départ de cette randonnée matinale, je ne rencontre aucune difficulté pour trouver une place. Je laisse donc mon véhicule à l’ombre d’un arbre et entame ma marche sur un chemin pédestre facilement praticable. Cela me permet de me fondre dans une nature omniprésente et d’admirer la grande diversité de la faune et de la flore. Sur deux kilomètres, je traverse trois paysages bien distincts : d’abord un boisement de châtaigniers, puis un vallon composé de prairies, et enfin le bord de mer. Arrivé sur la plage de galets en contrebas, je ne résiste pas à l’appel de l’eau après ces premiers efforts matinaux. Le décor est tout simplement captivant, avec ces falaises crayeuses qui m’entourent et cette ouverture naturelle entre deux parois rocheuses offrant un accès à la mer. Je poursuis ensuite ma marche le long des falaises pour rejoindre Étretat par le haut, en suivant l’incontournable « Chemin des Douaniers ». Là, je peux admirer, entre les vaches qui paissent dans des champs offrant une vue majestueuse et un golf luxueux surplombant la mer, quelques-unes des formations naturelles du coin : le trou de la serrure, l’Œil du Panda, les Pisseuses de Valaine, l’Aiguille d’Étretat, la falaise d’Aval ou encore les falaises d’Étretat. Ces dernières, de craie blanche, forment trois arches naturelles dominant la mer et pouvant atteindre jusqu’à 90 mètres de hauteur. Ma randonnée se conclut sur la plage de galets de la ville, autour d’un café bien chaud pris en terrasse, face à ce panorama marin. Cependant, je ne suis qu’à mi-chemin de mes efforts, car il me faut maintenant refaire exactement le même parcours dans le sens inverse pour rejoindre mon véhicule resté sur le parking de la valleuse d’Antifer. Au final, ces 2h30 de randonnée m’offrent une grande bouffée d’air marin et une expérience absolument magique au cœur d’un décor naturel fascinant.
Étretat
Étretat, c’est d’abord et avant tout l’imposante majesté de ses falaises. Trois géants se dressent face à moi : l’Aiguille, la Porte d’Aval et la Porte d’Amont. Façonnées par des siècles de vagues et de vents, elles semblent résister à l’épreuve du temps. J’arpente les sentiers, ébloui par le spectacle qui s’offre à moi. Chaque pas me dévoile une nouvelle facette de ces panoramas vertigineux. La mer, en contrebas, danse avec les falaises, créant une fresque qui me laisse muet d’admiration. L’horizon semble infini dans un ciel d’azur, tandis que les vagues s’écrasent avec puissance contre les rochers, une douce symphonie marine qui fait la réputation d’Étretat. Ici, les plages de sable fin contrastent avec la furie de l’océan. L’afflux de visiteurs dans la ville est palpable, mais l’atmosphère demeure douce et paisible. Les ruelles, les places, les maisons anciennes : tout ici semble imprégné d’une tranquillité en harmonie avec le décor environnant. Mais ce sont définitivement les arches naturelles, véritables sculptures de la nature, qui restent le véritable attrait du coin. Étretat, un incontournable de la côte normande, est comme un écrin de nature brute qui offre, à chaque regard, un moment de contemplation et d’émerveillement, où le temps semble suspendu.
Lyons-la-Forêt
Ici, je pénètre au cœur de la Normandie chic et romantique. Lyons-la-Forêt, ce petit village, se distingue surtout par ses bâtiments datant du XVIe siècle, aux façades revêtues de briques ou de pans de bois aux tons pastel. On y découvre également des devantures d’époque, ainsi qu’une magnifique halle qui trône fièrement au centre de la localité. C’est d’ailleurs autour de cette dernière que s’articule la vie du village, où dès l’arrivée des premiers rayons de soleil, cafés et restaurants déploient leurs terrasses. Une douceur de vivre, dans un écrin fleuri, que locaux et touristes partagent tout au long de l’année. Lyons-la-Forêt, village témoin du temps qui passe, s’inscrit au cœur de l’une des plus belles hêtraies d’Europe, offrant ainsi un mélange parfait d’architecture, de nature et d’art de vivre à la normande.
Le Bec-Hellouin
Alors que je suis en route entre Rouen et Lisieux, je fais une halte au village du Bec-Hellouin. Cette petite bourgade conserve une activité religieuse toujours vivace. L’Abbaye Notre-Dame du Bec, imposante, est le joyau de cette visite. Son architecture mauriste des XVIIe et XVIIIe siècles est remarquable. Le reste du village dévoile un enchevêtrement de maisons à colombages et de balcons fleuris. L’ensemble ressemble à une carte postale qui ne manque pas d’inspirer les artistes locaux. Il n’est d’ailleurs pas rare d’en croiser certains, carnet de voyage à la main, en train de dessiner un croquis ou de réaliser une aquarelle. Un village empreint de douceur et de charme qui mérite incontestablement une visite.
Haute-Normandie : les bonnes adresses
La Barcarole — €€
L’accueil dans un restaurant reste souvent gravé dans ma mémoire autant que la cuisine elle-même. Ici, la patronne m’a vraiment impressionné en me réservant un accueil d’une grande qualité, empreint de chaleur, de joie et de bonne humeur. C’est une personne joviale qui sait partager sa passion pour son métier et mettre ses clients à l’aise. De plus, les pizzas sont tout simplement excellentes, sans parler du cadre offrant une vue imprenable sur le canal de la ville et les bateaux de pêche. Une véritable surprise pour un restaurant qui, vu de l’extérieur, ne paie pas de mine. Cela me rappelle qu’il ne faut pas toujours se fier aux apparences.
22 quai du Havre – 76460 Saint-Valery-en-Caux
La Bascule — €
Il semble que la convivialité ait élu domicile dans cette petite ville portuaire. En attendant de savourer mon repas, j’ai pris l’apéritif sur le quai qui longe le canal. L’ambiance était bercée par les cris des mouettes, attirées par les rillettes aux poissons servies aux clients juste sous leurs pattes. L’équipe de ce bar-restaurant avec terrasse extérieure est d’une charmante hospitalité, toujours souriante. C’est une adresse qui mérite assurément une pause pour la promesse d’un moment exquis avant de passer à table.
16 quai du Havre – 76460 Saint-Valery-en-Caux
Le coffee de Clo — €
Impossible de manquer ce coffee shop/salon de thé niché au cœur de deux artères principales. Bien que de taille moyenne, l’ambiance y est très cosy. Palettes et coussins moelleux cohabitent avec un mobilier d’inspiration industrielle et un comptoir en bois naturel. C’est d’ailleurs ce dernier qui accapare mon attention, débordant de muffins faits maison, délicieusement gourmands, ainsi que de bagels préparés sur le moment devant vous. Une adresse où l’on se sent à l’aise, et où la qualité est au rendez-vous à des prix raisonnables. Une valeur sûre si je suis de passage à Fécamp.
5 avenue Gambetta – 76400 Fécamp
La Cidredie — €€
Cette crêperie cosy nichée au fond d’une ruelle mérite amplement une halte. Vous pourrez déguster une galette de blé noir copieuse et originale selon les recettes, accompagnée d’une bolée de cidre bouché ou de poiré de qualité. Les galettes sont préparées à la demande, le rapport qualité/prix est excellent et le personnel aux petits soins. L’affluence peut être grande en saison et aux heures de service, mais une fois la commande passée, elle ne tarde pas à arriver à table. Mention spéciale pour la diversité de crêpes proposées : galettes salées, crêpes sucrées à la farine de froment, ou même le « Galichot », une revisite du pancake créé par la maison. Il y en a pour tous les goûts !
26 place Hamelin – 14600 Honfleur
Les P’tits Mousses — €€
Installé en ouverture de la Halle aux poissons de la ville, cette poissonnerie propose d’excellents produits de la mer : des bulots au piment de Cayenne – les meilleurs que j’aie mangés à ce jour -, des huîtres Fines de Clair, des crevettes roses ou grises, du crabe, du tourteau, des moules, etc. Vous composez vous-même votre plateau de fruits de mer, que vous pouvez accompagner d’un bon verre de blanc par exemple. Les produits sont d’une qualité excellente et ultra frais. Le personnel est quant à lui d’une amabilité extrême et aux petits soins. Petit bémol pour la mayonnaise ou l’Aïoli qui ne sont pas faites maison mais provenant d’un industriel. Il en va de même pour le pain au seigle et le beurre demi-sel qui ne sont pas fournis, en raison de désaccords avec les restaurateurs installés sur le trottoir d’en face. Cependant, vous pourrez les acheter dans une boulangerie située près du marché. Vous aurez compris qu’ici, il s’agit avant tout d’un lieu pour déguster des produits de la mer, directement issus des mareyeurs, et qu’il ne s’agit pas d’un restaurant. À l’addition, qui peut être plutôt salée, s’ajoutent des frais pour le service. Toutefois, face à une telle fraîcheur de produits et une qualité de service irréprochable, il n’y a finalement pas grand-chose à redire et j’y retourne à chaque fois avec plaisir.
Boulevard Fernand Moureaux – 14360 Trouville-sur-Mer
En parcourant cette terre chargée d’histoire et de paysages enchanteurs, je me suis plongé au cœur de la Haute-Normandie, découvrant ses trésors insoupçonnés et ses panoramas à couper le souffle. Chaque étape, qu’elle soit historique au cœur des châteaux ou bucolique dans les charmants villages, a révélé une facette unique de cette région normande. J’espère que cet itinéraire vous a inspiré à explorer à votre tour cette terre riche en émotions et en découvertes.