31 juillet 2012
LA TURBALLE

QUIMPER
Je profite de ce réveil au bord de la plage de La Turballe pour faire un petit footing matinal histoire de me décrasser un peu. Il est 7h et j’ai la plage pour moi tout seul ! Le soleil lèche déjà ma peau et les conditions sont idéales pour faire un peu d’exercice. Je cours le long de la plage, l’écume vient rafraîchir mes pieds une foulée sur deux, j’exulte le moment ! Après l’effort, autant dire que la douche froide de plage a fini de me réveiller. Je peux donc reprendre la route… en pleine forme.
Je fais route vers Lorient et je dois dire que cette partie de la France, avec ses petites routes traversant le parc naturel régional du Golfe du Morbihan, est vraiment belle. La ville de Lorient en elle-même ne me séduit guère… elle est tournée vers la mer, assurément, et son port est le principal attrait de la ville. Au loin se dessine la base de sous-marins de Keroman et le Musée de la Compagnie des Indes, me laissant deviner le passé historique de la ville, mais je ne suis pas d’humeur à ouvrir des pages de notre histoire ce matin. Je préfère me diriger vers l’Enclos du Port au Péristyle, accessible depuis le Quai des Indes du port de plaisance. C’est une balade parfaite pour prendre de la hauteur sur la ville et profiter de Lorient de manière inattendue. Le chemin grimpe maintenant sur la colline de Faouëdic et je me retrouve au pied de l’imposante Tour de la Découverte, sorte de tout de guet avec un drapeau français flottant au vent, et une succession de moulins à vent. Ces deux moulins de la Marine sont d’ailleurs le dernier observatoire de marine qui existe encore en France avec celui de Nantes. Sur le site, des chaises longues sont installées à l’ombre des arbres, de quoi profiter du lieu et d’avoir un point de vue saisissant sur le port de plaisance en contrebas. Cette balade dans l’Enclos du Port est vraiment bucolique et me laisse une meilleure impression de Lorient que son centre-ville dépourvu d’intérêt.

La côte bretonne réserve plein de jolis paysages
Je m’enfonce toujours plus sur la côte bretonne et je fais maintenant route vers la ville de Concarneau. Sur la route, je marque un stop à Pont-Aven, aussi surnommée « la cité des peintres » car de nombreux peintres dont Gauguin y ont séjourné. Il est évident que le village a de quoi séduire. Entre son pont suspendu au-dessus d’une rivière, ses moulins d’antan, les roues à eau qu’elle fait tourner encore aujourd’hui, ses petites maisons en pierre apparente au charme fou, sa végétation très présente, ses buissons fleuris inspirants ou encore l’odeur de biscuits au beurre salé qui envahit les rues, Pont-Aven fait très justement partie des plus beaux villages de France. Ayant fait de la peinture plus jeune, surtout de l’impressionnisme à la Van Gogh, je me serai bien vu sortir mon chevalet, mes tubes et mes pinceaux, et tenté moi aussi de tirer le portrait de ce village magnifique. Impossible de manquer également le biscuiterie de Pont-Aven, qui fabrique entre autres les célèbres Galettes de Pont Aven, de fines galettes bretonnes au bon goût de beurre et légèrement caramélisées. Elles sont fabriquées dans la tradition bretonne du Finistère et accompagnent délicieusement un thé, ou une fringale gourmande. Je ne résiste pas à l’appel du beurre et du sucre, et je m’en donne à cœur joie de découvrir toutes les spécialités bretonnes. Il ne faut pas trop regarder du côté des calories, en Bretagne on aime les plaisirs coupables.

Le charmant petit village de Pont-Aven

Des petites maisons dans un cadre bucolique à souhait

Un écrin de verdure et du charme d’antan

Une carte postale bretonne
J’arrive en milieu d’après-midi à Concarneau. Je me dirige instinctivement vers la Ville close de Concarneau, une ancienne cité fortifiée des XVe et XVIe siècles située sur un îlot. C’est vraiment le cœur historique de la ville et selon moi le principal intérêt du coin. On retrouve bien sûr la patte de l’architecte militaire français Vauban pour des remparts parfaitement conservés. L’accès à la ville close se fait par un petit pont de pierre, sur lequel est d’ailleurs stocké une grosse ancre marine. Le clocher de l’ancienne Eglise Saint-Guénolé subsiste, tout comme ses horloges en activité et sa façade abritant une horloge solaire. Ses ruelles pavées et ses petites boutiques me font faire un bon dans le temps. Bien sûr l’affluence est grande, mais je trouve tout de même un peu de quiétude au gré des places dispersées un peu partout. C’est aussi sur la place Saint-Guénolé qu’une odeur de beurre chaud m’attire dans une boutique aux volets verts bien connue des habitants du coin. En effet, « La Maison du kouign-amann » sert l’une des spécialités préférées des bretons. Le kouign-amann est une spécialité culinaire de Douarnenez en Bretagne. Il s’agit d’une pâtisserie-boulangère : en breton, kouign signifie « gâteau » et amann, « beurre ». Je te laisse donc deviner ce que ça peut donner, quand tu allies pâtes feuilletée, beurre salé, sucré, et encore du beurre salé… un orgasme de plaisir ! Je me régale et mon palet en réclame encore. Cette pâtisserie à la fois fondante et caramélisée est une belle surprise. L’alliance du sucre et du beurre fait mouche. C’est la première fois que je goûte à cette spécialité bretonne et franchement c’est divin, n’ayons pas peur des mots. Ce road trip n’est pas très light, heureusement pour moi je marche beaucoup et ne prends pas trop de poids ! La journée touche à sa fin, je m’éloigne un peu de la ville et avance sur la côte finistérienne. Le temps de piquer une tête et de profiter des derniers rayons de soleil dans une eau plutôt fraîche, que je m’endors sur la route de Quimper.

Arrivée dans la ville de Concarneau

Vue sur le port de plaisance de Concarneau

Une cité médiévale qui vaut vraiment le détour

Balade dans les ruelles du centre historique de Concarneau

Une carte postale entre cité médiévale et mer