30 juillet 2012
LES EPESSES

LA TURBALLE
Réveil sous la pluie pour faire route vers l’Île de Noirmoutier. Située dans le golfe de Gascogne, dans le département de la Vendée, elle est reliée au continent par un pont. J’ai un peu le moral dans les chaussettes avec ce temps triste et pluvieux mais j’ai espoir qu’en avançant sur mon itinéraire je puisse retrouver un peu d’accalmie. Je commence mon exploration de l’île par son chef-lieu Noirmoutier-en-l’Île. Je fais un rapide tour du centre-ville jusqu’au port, où l’activité côtière y est intense et réputée. Impossible de manquer le magnifique château de Noirmoutier dans le paysage, notamment son imposant donjon circulaire blanc coiffé d’un toit en pointe noir. Tout comme l’église paroissiale Saint-Philbert classée monument historique. Je me balade désormais sur la chaussée Jacobsen qui dessert les marais salants, un chemin de halage et un canal qui arrive dans le port. J’en profite pour faire quelque clichés des marais et observer les cabanons qui vendent les produits découlants de l’activité : la fleur de sel, le gros sel et la salicorne. Noirmoutier est vraiment un joyau de la côte vendéenne et l’atmosphère y est détendue et agréable. Comme si le temps s’était arrêté… mais il est déjà l’heure pour moi de reprendre la route. Je fais à présent cap vers le nord, dans le département de la Loire-Atlantique.

Joli port de plaisance de Noirmoutier-en-l’Île

Les marais salants autour de Noirmoutier-en-l’Île

Un chemin qui sépare les marais de la ville

Balade dans le centre historique de Noirmoutier-en-l’Île

Les magnifiques rues de Noirmoutier-en-l’Île
J’arrive maintenant à Pornic et la ville que je trouve est vraiment magnifique. Le principal attrait de la ville est son port et l’activité qui y est lié. Des centaines de petits voiliers attendent sagement de pouvoir retourner en mer. Je me balade sur le quai du Commandant l’Herminier et le décor a des allures de carte postale. Les petits bateaux de pêche rentrent au port, tandis que la vie locale s’éveille au son des mouettes surveillant le retour de pêche. Le port de Gourmalon de son nom est surveillé par le château de Pornic, visible depuis presque toutes les rues de la ville. Il est également observable depuis la corniche qui part du port et qui longe le chenal. Enfin, les rues pavées de Pornic ajoutent au charme certain de cette ville, où les manoirs perchés sur les collines environnantes terminent de dessiner un tableau qui a fier allure. Une très belle surprise tu l’auras compris, pour une ville qui est assurément un joyau de la côte de Jade ! Continuons l’exploration du coin.

Le port de plaisance de Pornic

Des voiliers dans le petit port de plaisance

Un vrai décor de carte postale

Pornic est une ville pleine de charme

Eglise de Pornic et ses fanions colorés
J’emprunte maintenant le pont de Saint-Nazaire, le plus long pont de France avec plus de 3000 mètres, pour me rendre dans la ville de Saint-Nazaire. L’ouvrage est impressionnant avec son dénivelé au-dessus de l’eau et ses pilonnes rouge et blanc en forme de A. Un bel ouvrage français me permettant d’arriver en à peine 30 minutes à ma nouvelle destination. La ville de Saint-Nazaire est un peu décevante, je n’accroche pas vraiment à la froideur environnante. Le port au loin semble être à la fois un immense chantier naval pour la construction de futurs paquebots et aussi un port de transit, comme en témoignent les gros chalutiers et les dizaines de conteneurs attendant d’être chargés sur les bateaux. Je me dirige surtout vers la grande plage du centre-ville et le front de mer de Saint-Nazaire, qui cette fois m’apporte joie et plaisir des yeux. La marée est basse et j’en profite pour observer les rochers dénudés, les algues marines et les petits crustacés laissés par les eaux qui se sont retirées. L’eau est fraîche mais fait le bonheur de mes pieds qui prennent un plaisir certain à barboter sur cette plage humide. La plage du Petit Traict est calme et l’instant est plutôt agréable. Sur un pilonne de ciment installé sur un rocher au large, une étonnante statue en bronze d’aigle portant sur son dos un homme brandissant une épée. Le monument est l’occasion de faire quelques clichés tant la composition est belle. Mais il est déjà l’heure de rouler vers ma prochaine destination.

Statue en bronze sur la plage du Petit Traict

Balade sur la plage à marée basse

Vue sur le port maritime de Saint-Nazaire

Un pêcheur adossé au phare de Saint-Nazaire
J’arrive dans la ville de Guérande, si célèbre pour l’exploitation de ses marais salants. Le beurre salé est ici une institution et caractéristique de la cuisine bretonne. Je ne m’attendais pas à découvrir une cité médiévale en me rendant à Guérande ! La ville est en effet entourée de remparts, parfaitement conservés. En tout, 1300m de remparts, quatre portes et ses six tours, qui font de la cité médiévale de Guérande l’une des enceintes les mieux conservées de France et la plus complète de Bretagne. Je débute ma visite par la Porte Saint-Michel, l’entrée principale de la cité fortifiée de Guérande, qui dessert la rue Saint-Michel. Immédiatement je suis plongé dans un temple de la gourmandise. Les crêperies bordent la ruelle et les crêpes défilent sous mes yeux. Ça va que je n’ai pas faim sinon j’aurai assurément succombé pour une crêpe au caramel beurre salé à la fleur de Guérande ! Rien que l’appellation me met en appétit. J’arrive maintenant sur la place Saint-Aubin, qui est la place principale de la cité médiévale. Impossible de manquer la Collégiale Saint-Aubin de Guérande, qui est une église au toit d’ardoise et au charme évident. Je passe une tête dans le marché des halles de la place Saint-Aubin, fidèle à ma passion pour les marchés où la vie bat son plein. Je suis vraiment subjugué par cette cité médiévale qui me rappelle la cité de Carcassonne par laquelle j’avais démarré mon périple quelques jours plus tôt.

Entrée principale de la cité médiévale de Guérande

Vue sur les rues pittoresques de Guérande

Une ville au charme certain et aucun touriste à l’horizon

Sculptures en potelets devant la collégiale Saint-Aubin
Il est l’heure d’aller découvrir LE point fort de Guérande : ses marais salants bien sûr. Le monde entier nous envie ces marais, dont l’exploitation est millénaire avec des techniques bien conservées. La technique de la saliculture s’appuie sur un principe simple : les rayons du soleil permettent l’évaporation de l’eau de mer qui passe par une série de réservoirs et de bassins creusés dans l’argile. Ainsi, la fleur de sel en surface est récoltée et séchée, relevant plats et desserts bretons, pour le plus grand bonheur de nos papilles. Les marais s’étendent à perte de vue, et les reflets du soleil sur les bassins forment des miroirs d’eau naturels. Quelques paludiers sont à pied d’œuvre quand j’arrive sur les lieux et l’ensemble ressemble à un écrin tant la nature et l’homme sont ici en harmonie. Cette immersion dans la vie guérandaise m’aura vraiment plu et j’espère pouvoir revenir un jour ici pour approfondir ma découverte de cette cité qui a forcément quelques secrets et déguster cette fois plus de spécialités… à la fleur de sel de Guérande bien évidemment !

Les marais salants de Guérande

Des bassins d’eau salée à perte de vue

Les petits tas de sel commencent à s’amonceler le long des bassins

Un véritable décor de carte postale

Gros tas de sel de Guérande
Alors que la journée décline, je fais route vers la pointe de Pen-Bron, une presqu’île située sur la commune de La Turballe à moins de 10 kilomètres de là. A Guérande, je m’étais laissé tenter par l’achat d’une rillette de maquereaux à l’échalote. Je m’installe sur la plage de sable pour déguster celle-ci avec une bonne baguette fraîche, et attend patiemment que le soleil s’éclipse en douceur. Le paysage est magnifique, l’instant contemplatif et il n’y a pas à dire je me sens seul au monde dans ce cadre naturel et préservé, où seuls les clapotis de l’eau et les oiseaux migrateurs viennent rompre ce silence précieux. Une grosse semaine après mon départ, je sens déjà les effets bénéfiques de ce road trip sur nos côtes françaises et savoure ma joie de découvrir mon pays. La nuit se fait sur la route de La Turballe, avec des rêves plein la tête.

Escale pour la nuit à La Turballe