27 août 2012
CASSIS

MARTIGUES
Déjà l’avant-dernier jour de ce grand périple et je fais route vers une ville que je connais déjà bien, mais que je prends toujours plaisir à visiter : Marseille. Ma visite matinale de la cité phocéenne débute par les Plages du Prado, un fer à cheval de gravier fin pris sur la mer, offrant aux marseillais plusieurs hectares de plage aux portes de la ville. Sur le site, l’Escale Borély offre des restaurants et des animations, tandis que le Parc Borély offre lui plusieurs hectares de verdure. Au loin, j’aperçois l’île abritant le Château d’If, une ancienne forteresse ayant essentiellement servie de prison et rendue célèbre par le romain d’Alexandre Dumas « Le Comte de Monte-Cristo ». Comme le temps vient à me manquer en cette fin de road trip, je décide plutôt de rouler vers le centre-ville et de me garer maintenant près du Vieux-Port de Marseille. C’est assurément mon endroit préféré de la ville. C’est la carte postale marseillaise par excellence, avec ses bateaux de pêche pointus, son petit port typique, ses quais animés, ses restaurants avec terrasse où l’on sert la traditionnelle bouillabaisse, ses mouettes rieuses et la Basilique Notre-Dame-de-la-Garde qui domaine le paysage sur les hauteurs. Le Vieux-Port est aussi une place de marché, puisqu’on peut y retrouver, plusieurs fois par semaine, une vente directe de poisson frais. Tous les clichés sont réunis dans ce port qui a su garder son âme d’antan et le sens des traditions. Je m’installe en terrasse pour savourer un verre de Martini blanc, servi avec sa rondelle de citron et ses glaçons. L’invitation au voyage est belle et ce moment est juste délicieux. Ensuite, impossible pour moi de passer à côté de La Canebière, la plus célèbre avenue de Marseille, qui relie le Vieux-Port à l’église des Réformés sur 1 km. L’avenue n’a rien de particulier mais sa renommée fait encore ses preuves. J’arrive maintenant dans le quartier bohème de Marseille et berceau des street-artistes : le Cours Julien. Les murs sont envahis par les tags et les graffitis. Nul doute qu’ici la rue est aux artistes et que ce quartier est le berceau du multiculturalisme qui existe dans la ville. De plus, l’atmosphère très particulière de ce quartier mérite qu’on s’y attarde. De nombreux marchés qui sont organisés au fil des jours de la semaine : marché de la plaine, marché paysan, marché des créateurs, marché bio, etc. Il y en a pour tous les goûts et complète l’idée bobo qu’on peut se faire de ce quartier en plein boom. Je termine la visite par les Escaliers du Cours Julien qui marquent la limite géographique du quartier. Retour au Vieux-Port de Marseille pour me diriger cette fois vers le plus vieux quartiers de la ville : le Panier. Ici, on se croirait transporter dans un décor de film d’époque avec les petites boutiques qui arborent de vieilles enseignes. Les petites ruelles étroites sont pleines de charme. La vétusté du quartier témoigne de l’ancienneté de la cité phocéenne. C’est un peu l’âme de la ville qui coule dans les veines de ce quartier. L’accent chantant n’est pas loin et les marseillais qui y logent n’hésitent pas à vanter les mérites de la ville haut et fort ou à refaire le monde. C’est toujours un quartier très vivant donc la vie de quartier est un argument de taille pour aller le visiter. Juste au-dessus le quartier Saint-Charles, abritant la célèbre Gare de Marseille-Saint-Charles (Square Narvik), oscille entre modernité et tradition. C’est ici que je reprends ma voiture pour me diriger vers le dernier spot au programme de ma visite dans le quartier Saint-Victor. Juchée fièrement sur sa colline, la Basilique Notre-Dame-de-la-Garde est sans aucun doute le monument religieux le plus emblématique de Marseille. Sa position en fait une sorte de phare qui veille sur la ville et ses habitants. Elle offre d’ailleurs de sublimes points de vue panoramiques sur la ville et le Vieux-Port, l’occasion de découvrir la ville par les toits et de découvrir l’âme de ses quartiers depuis un point stratégique. Au loin se dessinent le Palais du Pharo, le Château d’If ou encore l’Archipel du Frioul qui se compose de quatre îles de calcaire : Pomègues, Ratonneau, If et Tiboulen. Construite dans un style romano-byzantin, elle est dédiée à Notre-Dame de la Garde, protectrice de Marseille. Côté architecture, attention les yeux tant elle est belle ! La basilique se divise en deux parties : une église basse, ou crypte, creusée à même le roc dans un style roman ; et au-dessus une église haute de style romano-byzantin décorée de mosaïques. Au sommet d’un clocher carré surmonté d’une tour qui lui sert de piédestal, se dresse une statue monumentale de la Vierge à l’Enfant – ou Madone – en cuivre doré à la feuille. L’édifice est impressionnant et de toute beauté. Pas étonnant que l’afflux des bus touristiques est grand et que le ballet est incessant à toute heure du jour. La basilique est vraiment considérée par la population marseillaise comme la gardienne et la protectrice de la cité, d’où son appellation courante de « Bonne Mère », vénérée notamment par les pêcheurs qui y voient un signe de bonne fortune en mer en priant la sainte. C’est sur ces odeurs de sainteté que je termine mon grand tour de Marseille et que je me redirige vers ma voiture. La journée a été très intense et j’avoue que j’avais un peu perdu le rythme ces derniers jours consacrés à la détente et au farniente. Marseille est une ville immense, la deuxième plus grande ville de France, et évidemment il faudrait bien plus qu’une journée pour vraiment la découvrir et s’imprégner de chacun de ses quartiers. Néanmoins, déjà à pied, tu peux te faire une bonne idée de la cité phocéenne et normalement en tomber amoureux. Je n’ai pas pris énormément de photos finalement, j’ai privilégié la découverte avec mes yeux plus qu’à travers mon objectif.

Les Plages du Prado, aux portes de Marseille

Arrivée sur le Vieux-Port de Marseille, le coeur de la ville

Petit passage obligé par La Canebière

La Basilique Notre-Dame-de-la-Garde surplombe et protège la ville

Les escaliers du Cours Julien, le quartier des street artistes

Des oeuvres sur tous les murs du quartier

Si tu es fan de street art, il faut te rendre dans ce quartier !

Le Panier, le plus vieux quartier de Marseille

Décor servant à la série « Plus belle la vie »

De magnifiques ruelles au charme d’antan
En fin de journée, j’arrive à Martigues à une quarantaine de kilomètres, où je fais escale pour la nuit. Je découvre une ville tout à fait charmante, avec des petits canaux qui découpent le centre-ville et des petits ports accueillant les bateaux de pêche. Surnommée « la Venise Provençale », la ville est toute entière baignée de cette lumière qui a attiré les plus grands peintres et nombre de cinéastes. Au loin, j’aperçois le viaduc de Martigues. Il s’agit d’un viaduc autoroutier franchisant le canal de Caronte qui relie l’étang de Berre à la mer Méditerranée. L’autoroute passe dessus mais je ne l’ai pas empruntée puisque j’ai fait le choix de visiter la France sans emprunter les autoroutes pour éviter de couper à travers champs. Il est déjà tard. Juste le temps de manger sur le pouce que le sommeil me gagne et que je ferme les yeux profondément pour ma dernière nuit dans ma fidèle 206.

Martigues et l’un de ses petits ports de plaisance

Petit accident de matériel : une de mes cartes SD ayant lâché au retour du voyage, j’ai perdu toutes mes photos prises à Marseille. Du coup, dans ce chapitre, je me suis exceptionnellement autorisé à utiliser des photos provenant d’une banque d’images libres de droits afin d’illustrer un peu mon propos. Mais toutes les photos seront refaites maison lors de notre prochain week-end à Marseille. Merci pour ta compréhension ami lecteur (note à moi-même : bien penser à doubler les sauvegardes) !