4 août 2012
CHERBOURG

DEAUVILLE
Ce matin, je quitte Cherbourg pour me rendre sur les Plages du débarquement allié en Normandie. Un lieu historique et symbolique qui me tenait à cœur de voir. On a tous ces images apprises dans nos livres d’histoire. Il est temps de confronter la théorie à la pratique. Les plages du débarquement allié en Normandie englobent cinq plages utilisées lors du débarquement du 6 juin 1944 au cours de la bataille de Normandie pendant la Seconde Guerre Mondiale. Je me concentre sur les plages du secteur américain : Utah Beach et Omaha Beach. La première plage est celle la plus à l’ouest des zones du débarquement allié et la seule située dans le département de la Manche. Longue de 5 kilomètres, Utah Beach abrite également un musée dédié au débarquement. En outre, plusieurs monuments commémoratifs témoignent du lourd passé des lieux pour que le devoir de mémoire ne s’arrête jamais. Omaha Beach est la plage qui a payé le plus lourd tribu pendant cette Seconde Guerre Mondiale. Elle est en effet celle où les Alliés perdirent le plus de troupes, ce qui lui a valu le surnom de plage du sang. Difficile de se trouver sur ces plages et ne pas avoir en tête les images en noir et blanc qu’on a pu voir durant notre scolarité. L’atmosphère est pesante et je ressens une profonde peine d’imaginer ce qui a pu se tramer sous mes pieds quelques décennies plus tôt. Surplombant la plage d’Omaha Beach, je me rends maintenant au cimetière américain de Colleville-sur-Mer. Sur 70 hectares sont enterrées des milliers de corps de soldats américains morts pendant la bataille de Normandie. Ces personnes sont principalement décédées le jour du débarquement ou dans les semaines suivantes en Normandie, principalement au combat. Les stèles de marbre blanc sont en forme de croix latine pour les soldats de confession chrétienne ou d’étoile de David pour les soldats de confession judaïque. Au centre du cimetière, un grand mémorial faisant face à un bassin aux nénuphars dessert le « Jardin des Disparus » pour les soldats non retrouvés et dont les noms sont inscrits sur des plaques de pierre, et une chapelle, pour que les familles puissent se recueillir dans un lieu chargé d’histoire. Pour compléter ma visite du secteur, je me rends maintenant dans le cimetière militaire allemand de La Cambe, à 15 minutes de route d’Omaha Beach. Plus de 20000 soldats allemands tombés lors des combats de juin à août 1944 durant la bataille de Normandie y sont enterrés. Le cimetière est dominé par une grande croix noire installée sur un talus de terre. Tout autour, des parcelles rectangulaires abritent des dalles funéraires et des croix plus petites. Une pelouse verte recouvre l’ensemble du cimetière et apporte un peu de couleur dans un paysage clairement dominé par la froideur de son passé.

Découverte des plages du débarquement

Des bancs de sable chargés d’histoire

Sur les pas du débarquement du 6 juin 1944

Vestiges du débarquement du 6 juin 1944

De nombreux bunkers et blockhaus sont encore en place tout le long du tracé

La côte avec son décor magistral

Des stigmates encore bien visibles

Vue sur la côte depuis un bunker

La nature semble si préservée et paisible par ici

Vestige de bunker

Cimetière militaire allemand de La Cambe

Tombes juives au cimetière militaire allemand de La Cambe
Je continue à présent ma route vers Bayeux. La ville que je découvre est une belle surprise et se révèle être un joyau d’architecture médiévale et de culture. Le centre historique de la ville notamment a beaucoup de charme, toute comme son imposante Cathédrale Notre-Dame. Son style gothique, ses hautes tours et sa tour centrale surmontée d’un dôme de cuivre, sont vraiment de toute beauté. Je tente une visite de l’intérieur mais hélas nous sommes samedi et les mariages se succèdent dans la cathédrale. Je n’ose donc pas déranger la cérémonie en cours et je préfère me contenter des extérieurs de l’édifice. Outre sa cathédrale, Bayeux se caractérise aussi par des maisons à pans de bois caractéristiques de la région, de grandes demeures de caractère ainsi que d’élégants hôtels particuliers. Je suis également sous le charme de la rivière de l’Aure qui traverse la ville et qui termine de lui donner un charme certain.

Vue sur la Cathédrale Notre-Dame de Bayeux
Même constat dans la ville voisine Caen, réputée elle aussi pour ses nombreux clochers. Je me dirige directement vers la zone piétonne de la ville, et notamment la Rue Saint-Pierre. Cette rue commerçante et animée abrite deux des rares maisons à pans de bois qui subsistent à Caen aux numéros 52 et 54, ainsi qu’une autre située rue de Geôle avec la célèbre Maison des Quatrans. Dans le secteur, je passe dans le désordre devant le Château de Caen, l’église Saint-Pierre, la Tour Leroy (la seule tour haute de Caen), l’église Saint-Jean, l’église Notre-Dame-de-la-Gloriette, l’église du Vieux-Saint-Sauveur, la charmante petite rue Froide, l’abbaye aux Hommes, l’abbaye aux Dames et son Parc Michel d’Ornano ou encore l’église Saint-Étienne-le-Vieux. En tout une vingtaine d’églises sont éparpillées dans le centre de Caen, mais comme pour Bayeux je respecte le fait que le samedi soit un jour de cérémonie alors je me contente des extérieurs des édifices, même si certains ne semblent pas utilisés pour les cérémonies. Caen est dominée par son passé médiéval et l’omniprésence de ses clochers. Je me laisse plutôt bercer par la beauté architecturale de cette jolie ville jusqu’à la fin de la journée. Alors que la nuit commence à tomber, je reprends la route et fait escale sur la route de Deauville où je dors sur un bas côté.

Petit tour de Caen pour terminer la journée

Église Saint-Étienne-le-Vieux de Caen

Vue sur l’entrée sud du Château de Caen