Que ce soit de jour ou de nuit, le quartier Rouge d’Amsterdam cristallise les curieux. Réputé pour ses vitrines occupées par des filles de joie, il n’en demeure pas moins l’un des points centraux du centre historique. Le quartier Rouge s’étend sur de longues artères le long des canaux. Énormément de cafés chaleureux et de boutiques t’y attendent. En journée l’ambiance est plutôt calme et propice à la balade. Le soir venu le quartier prend une toute autre couleur : rouge évidemment. Une lumière qui éclaire les vitrines ou via une lanterne rouge accrochée sur le perron et indiquant l’emplacement d’une fille de joie. Forcément clients s’y pressent mais aussi curieux malsains très souvent très (trop) alcoolisés, venus se rincer l’œil devant ces vitrines. Les filles ont il est vrai parfois une attitude un peu aguicheuse et n’hésitent pas à entre-ouvrir la porte de leur chambre pour racoler du passant. La lumière rouge est assimilée au procédé utilisé en boucherie pour masquer les imperfections de la viande… c’est en tous cas l’explication qui est donnée quant à l’utilisation de la lumière rouge dans ce cas. L’ambiance est quelque peu gênante, le regard étant forcément attiré par ces scènes peu courantes de nos jours. Nous étions gênés par le nombre impressionnant de curieux, par la condition de ces femmes réduites du coup à être des attractions à touristes et par l’âge de certaines filles, qui semblaient à peine en âge de la maturité, fixée à 21 ans aux Pays-Bas. Pour information, la prostitution y est légale depuis 2000 et le pays récence quelques 6000 prostituées en activité qui paient des impôts à ce titre. La tradition des lanternes rouges remote au XIVe siècle où les filles de joie allaient à la rencontre des marins dans le port. De nos jours, ce sont des petites chambres qui sont louées par leurs occupantes pour proposer leurs services dans de bonnes conditions d’hygiène et assurer une meilleure sécurité. Amsterdam compte également quelques maisons close, où l’ambiance y est quelque peu glauque, avec cette lumière rouge sulfureuse et les filles qui y déambulent dans les couloirs en tenue légère. Amsterdam compte 300 vitrines encore utilisées par les travailleuses du sexe, de quoi attirer encore longtemps les curieux ou les intéressés. Le quartier tend tout de même à la modernisation et dès qu’une vitrine ferme elle est récupérée par les marchands d’art ou les galeristes. Tu l’auras compris, le quartier Rouge d’Amsterdam a autant de visages que d’activités, à coup sûr il te fera tourner la tête !

Les célèbres vitrines du Quartier Rouge d’Amsterdam

Bon à savoir : par respect pour les filles de joie qui se trouvent dans les vitrines, il est strictement interdit de faire des photos quand elles sont en train de travailler. Nous nous sommes permis de faire une photo de vitrines totalement vides, sinon nous n’aurions pas bravé cette règle pour le respect de ces femmes et de leur identité qu’elles n’ont évidemment pas envie de voir se retrouver sur des blogs de voyageurs !