21 mai 2017
PARIS

AJACCIO

SARTÈNE
Rendez-vous ce matin à l’aéroport de Paris Orly pour prendre un avion en direction d’Ajaccio. En 1h45 à peine, nous voilà arrivés sur l’île de beauté, sous un soleil de plomb, alors qu’il est à peine 8h30. Il suffit de sortir de l’aéroport d’Ajaccio pour trouver toutes les agences de location de voitures. Nous avions pré-réservés un véhicule sur le site de Hertz. Nous devons néanmoins faire la queue pour pouvoir récupérer le dit véhicule mais toutes les formalités se passent bien et en quelques minutes nous avons les clefs de notre 207. Moyennant 250 € de location pour la semaine, nous pouvons partir d’Ajaccio et la rendre ici même dans 7 jours, avec la garantie franchise en cas d’accident ou de vol du véhicule. Passées ces formalités, les vacances peuvent enfin commencer. Et pour ce premier jour de road trip, Thierry et moi décidons de prendre la route. Nous ferons donc la visite d’Ajaccio en fin de séjour. Ce matin cap sur Propriano, à 70 kilomètres plus au sud (1h20 de route – en Corse les distances se calculent plutôt en temps de trajet qu’en kilomètres en raison des routes sinueuses). Dès les premiers kilomètres, nous ressentons ce vent de liberté, musique à fond, fenêtres ouvertes, grand ciel bleu au-dessus de nos têtes et peu de monde sur la route. L’avantage d’être en Corse juste avant le début de la saison d’été ! Nous arrivons à Propriano en fin de matinée. La ville est une station balnéaire où la plage attire forcément notre regard. Entourée de montagne, elle s’illustre par ses nuances de bleus et ses restaurants alentours. Un cadre parfait pour déjeuner au soleil et nous ne résistons pas longtemps au plaisir d’un verre de vin en terrasse et d’une salade de la mer pour faire honneur à l’île. Quoi de mieux pour la digestion que d’aller tremper nos pieds dans l’eau. Elle est fraîche et il nous serait difficile d’y entrer totalement. Nous barbotons de longues minutes durant, Thierry avec de l’eau jusqu’aux pieds, Julien jusqu’à la taille. Le cadre est agréable et les minutes défilent sans mal. En milieu d’après-midi, nous reprenons la route. Direction Campomoro, à 17 kilomètres de là (23 minutes de voiture).

La jolie plage d’eau bleu turquoise de Propriano

Le centre-ville de Propriano

Jolies petites maisons pavées à Propriano

Direction Campomoro en suivant la côte

Vue sur Campomoro au loin avec un panorama incroyable !
Le premier coup de cœur du séjour est là. Un village de pêcheurs authentique, où la quiétude des lieux, la nature presque sauvage et la plage qu’on voudrait garder secrète, forment un ensemble enchanteur qui te saisit immédiatement. Autant la Corse est réputée pour ses plages, autant l’âme de ses villages est tout aussi caractéristique. A Campomoro, c’est comme si le temps s’était arrêté et que nous nous étions retrouvés propulsés dans un décor de carte postale. Sauf qu’elle est bien réelle et que nous en prenons plein les yeux. Une douceur de vivre qui pourrait convaincre quiconque de s’y installer. Dans le petit port, les bateaux de pêcheurs vont et viennent, tandis que les premiers vacanciers profitent de la plage plutôt déserte en cette période pré-estivale. Nous nous dirigeons plutôt vers les sentiers pédestres, dont les tracés serpentent sur des kilomètres dans une nature sauvage préservée. Nous empruntons le plus connu d’entre eux qui mène tout droit à la fameuse Tour Génoise de Campomoro en à peine 30 minutes depuis le village. Ces tours côtières sont hyper célèbres en Corse et sont même devenues l’un des symboles de l’île. Elles datent de l’occupation turque, c’est dire si leur histoire est ancienne. Celle de Compomoro, haute de 15 mètres, offre un magnifique panorama sur le joli village de Belvédère-Campomoro et les eaux limpides de la Mer Méditerranée. La balade dans le maquis est tout aussi agréable, malgré la chaleur et ce soleil de plomb qui nous donne soif. Nous sommes pratiquement seuls au monde. Nous jouissons des sentiers sans aucun touriste à l’horizon. Une raison de plus pour venir en Corse en dehors de la période estivale. Tu auras le choix entre différentes boucles, dans les terres ou le long de la côte. Nous nous aventurons sans vraiment suivre le balisage, à l’instinct, et nous profitons d’un cadre dépaysant qui nous fait oublier que le matin même nous étions encore à Paris. Entre nature sauvage et cadre désertique, il n’y a pas à dire : la Corse tient déjà toutes ses promesses. Le moment est à la contemplation et à l’introspection, et c’est dans ces moment-là qu’on fait le plus le vide. Les sentiers nous ramènent petit à petit vers le village, histoire de prendre un rafraîchissement bien mérité avant de reprendre la route. Cette citronnade prise à l’ombre des pins et face aux eaux turquoises de Campomoro a un sacré goût de vacances et permet de retrouver nos esprits. L’heure est déjà avancée et le soleil commence déjà à décliner dans le ciel.

Le maquis typique des paysages corses

La plage de Campomoro et les premiers touristes

Un paysage de carte postale entre nature et quiétude

Les bateaux de plaisance sur les eaux turquoises

Le sentier pédestre longeant la côte de Campomoro

Impossible de résister à une baignade dans ces eaux cristallines !

Mer de rochers avec la vue sur la Tour Génoise

Julien face à ce merveilleux décor

Un panorama qui laisse sans voix

Que dire, si ce n’est que la carte postale est parfaite !
Nous nous dirigeons à présent vers Sartène, plus dans les terres, à 24 kilomètres de là (31 minutes de voiture). Nous avions réservé tous nos logements sur Airbnb et Booking avant de partir, histoire de dormir un maximum chez l’habitant et au plus près de nos points de chute. Nous avions établi notre itinéraire avant le départ et pré-réservé toutes nos nuitées, histoire aussi d’être tranquille une fois en Corse et pouvoir profiter au mieux de notre petit séjour de 7 jours sur l’île. A l’entrée de la ville, un panneau indique que Sartène est « la plus Corse des villes corses ». En tous cas, la ville a su garder intact son charme d’antan. Sartène est une ville suspendue à flanc de colline, d’où la vue est absolument superbe. L’entrée de la ville se fait par le pont de la Scaledda, au pied de la vieille ville, construite sur d’énormes blocs rocheux. Le centre de la ville est la place de la Libération (aussi appelée place Porta) où les corses se réunissent gaiement pour jouer aux cartes, boire le café ou refaire le monde sur fond d’accent corse. Immédiatement, nous tombons sous le charme de cette ville caractérisée par ses maisons en granit gris surplombées de toits en tuiles rougeâtres. Après avoir pris possession de notre logement pour la soirée, nous nous aventurons dans les petites ruelles de pierre de Sartène. Pas de boutiques de souvenirs, peu de touristes, ici nous sommes bel et bien en Corse avec des petits commerces typiques. Nous nous dirigeons vers une épicerie corse, et nous faisons le plein de charcuterie corse et de fromage corse pour préparer l’apéritif. Nous optons pour un assortiment : côté charcuteries incontournables, on se laisse tenter par la Coppa, le Lonzu, le Prisuttu (jambon cru), le Figatellu (saucisse de foie) ou encore le saucisson. La cochonnaille est reine en Corse… ; côté fromage, on part sur le classique brocciu (sorte de brousse au lait de brebis ou de chèvre) et un bout de Sartinesu (fromage à pâte pressée non cuite fait à base de lait de brebis et de chèvre). Le tout accompagné d’une bonne bouteille de rouge… Corse évidemment avec un vin rouge de Sartène histoire de faire honneur à la ville qui nous accueille pour la soirée ! La commerçante a l’accent du coin et nous échangeons plusieurs minutes avec cette passionnée qui nous vante les mérites de son île et de ses spécialités locales. Définitivement, cette première journée nous en a mis plein les yeux et plein le cœur. Nous sommes à des milliers de kilomètres de Paris et nous sentons déjà les bienfaits de l’île dans nos têtes. Notre terrasse avec vue est l’occasion de se refaire le film de la journée, et de savourer les bons produits corses que nous venons d’acheter. Le soleil se couche et le spectacle sur les maisons de Sartène est hypnotisant. Nous ne regrettons absolument pas notre choix d’hébergement et de point de chute, c’est une étape incontournable qu’il ne te faudra pas rater si tu viens en corse. Comme quoi sortir des sentiers battus et des villes les plus citées sur les blogs peut révéler de jolies surprises. Sur ces belles images, nous entamons notre première nuit en Corse, des étoiles plein les yeux.

Le magnifique village perché de Sartène
Où dormir ? — Appartement Sartène réservé via Airbnb, 67,57 € la nuit.
KILOMÈTRES PARCOURUS — 111 kilomètres.
TEMPS DE PARCOURS — 2h07.